Tout comme le crédit immobilier, le crédit à la consommation a atteint son plus bas historique. Avec la possibilité de financer à moindre frais l’achat d’une voiture neuve, ou encore des travaux chez soi.
Il opère un retour en force. Après deux années d’augmentations consécutives, l’encours de crédit à la consommation a de nouveau enregistré une hausse de 5,8% sur les 3 premiers trimestre 2019, selon les statistiques de la Banque de France, portant son total à 187 milliards d’euros. Soit 50 milliards de plus qu’il y a 5 ans. Un Français sur cinq déclare aujourd’hui détenir un crédit conso, selon un récent baromètre de l’établissement spécialisé Cofidis Cet engouement des particuliers pour le crédit à la consommation n’est pas anodin. Tout comme dans la pierre, les conditions d’emprunts n’ont jamais été aussi bonnes. “La dynamique est portée par deux facteurs). Les taux tout d’abord, à leur plus bas historique, mais également la multiplication des offres commerciales très avantageuses comme les prêt à taux zéro chez certains concessionnaires. Ils prennent en charge les intérêts de la banque à votre place, mais peuvent aussi exiger un bon apport initial”. Autre élément qui plaide en faveur des crédits conso : ils permettent d’emprunter entre 500 et 149.500 euros.
Crédit amortissable ou crédit personnel
Si la Banque de France établit les taux d’intérêts moyens à 5,4%, le chiffre peut être trompeur, car il intègre notamment les regroupements de crédits et surtout les crédits renouvelables, dont les taux sont bien plus élevés et… révisables à la hausse au cours du remboursement. Les crédits consommation les plus sécurisés sont ceux au capital amortissable à taux fixe. Pour ce type de prêt, la moyenne est bien plus basse, à 3,5%. Et encore, il convient de nuancer cette moyenne. D’un côté, les crédits amortissables affectés, qui nécessitent de fournir une preuve d’achat ou d’affectation des fonds à la banque. Ils concernent le financement d’une voiture ou de travaux de rénovation immobilière. ce genre de prêt bénéficie de conditions “exceptionnelles”. Avec évidemment des taux canons : 1,9% en moyenne pour un projet auto, neuf ou occasion, et même 1,4% pour des travaux de rénovation. Pour obtenir ces taux, il convient cependant de rembourser le crédit sur 1 an, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde. Il n’empêche, la chute des crédits est indéniable. “Il y a 10 ans, en 2009, on empruntait entre 5 et 9%”.
De l’autre côté, les prêts personnels non affectés ont l’avantage d’offrir une plus grande souplesse, car l’usage des fonds accordés est totalement libre. “La plupart du temps, la garantie n’est même pas obligatoire”. Revers de la médaille : le risque encouru pour le banquier est plus grand qu’avec un crédit affecté, les taux sont donc moins intéressants. “Il y a 10 ans, le crédit à la consommation était contraint, mais ce n’est plus du tout une action subite aujourd’hui”. Emprunter 5.000 euros à 1% ne coûte quasiment rien. C’est pourquoi la part des ménages aisés ayant souscrit à un crédit conso augmente sans cesse. Cela leur permet de ne pas puiser dans leur épargne”.