Pour bâtir une nouvelle construction, aménager un chemin d’accès ou installer une piscine, il est nécessaire d’avoir un terrain constructible et stable. Le terrassement constitue la première étape avant la pose d’une fondation, il permet de modifier la topographie d’un terrain afin d’obtenir l’altimétrie adéquate.
Le terrassement, c’est quoi ?
Le terrassement est une étape importante et essentielle dans le cycle de vie de la construction de bâtiments. Il permet d’obtenir une base solide pour que le terrain puisse supporter votre fondation. L’opération de terrassement consiste à aménager le terrain en procédant à une extraction de la terre végétale et au déplacement d’une quantité de matériaux.
A l’issue du terrassement, vous devrez obtenir une surface ayant une altimétrie adaptée et bien étudiée, qui supportera votre fondation. Le sol doit être dur, posséder une bonne portance et résister à la pose de la future construction. La pérennité et la longévité de votre bâtiment sont assurées par un terrain stable, préparé, et dont la topographie est adaptée et étudiée selon le besoin.
Pour transformer un sol irrégulier en un sol horizontal et plat, il faut déplacer les terres en déblayant ou en remblayant. Un terrassement réussi évite bien des désagréments comme l’effondrement ou le glissement du terrain à long terme.
Un conseil : partez sur de bonnes bases ! Ne prenez aucun risque avec cette étape primordiale et faites appel à un professionnel pour le terrassement de votre chantier. Il saura garantir la qualité des travaux et la longévité de la fondation. Il y a en effet des normes de sécurité à respecter et des aspects techniques très pointus qui entrent en jeu dans cette phase de terrassement.
Le terrassement d’un terrain se fait selon un processus bien précis, dont voici les principales étapes.
Commencez par prévoir ce qu’il faut pour vos travaux
Avant d’entamer le terrassement, commencez par faire des prévisions en amont, pour assurer les meilleures conditions de vos travaux. N’hésitez pas à avoir une vision à long terme, en évaluant le coût des œuvres et en prévoyant un endroit pour entreposer la terre déblayée.
De même, il ne faut jamais sous-estimer les éventuels dommages et les mauvaises surprises qui peuvent être occasionnées par un terrassement. Ainsi, si vous aviez prévu d’aménager un jardin paysagé, reportez le projet pour après les travaux.
Enfin, il est recommandé de s’y prendre longtemps à l’avance, car l’opération de terrassement se fait généralement par temps sec. Seul un professionnel saura vous établir un devis réaliste, après étude de la nature du sol et estimation de la durée des travaux.
Le piquetage du terrain
Cette opération, aussi appelée bornage, consiste à délimiter entièrement la zone de travail. C’est une étude du terrain qui permet de définir l’emprise au sol de la future fondation et de délimiter les surfaces de passage des canalisations et autres réseaux.
Lors de cette étape, l’intervention d’un géomètre est souhaitable. Il pourra vous conseiller sur les limites de la construction à bâtir en effectuant des bornages. C’est une démarche essentielle, qui vous évitera d’avoir des litiges avec vos voisins.
Les coûts de cette étape peuvent être partagés entre les voisins, qui sauront chacun avec précision les limites de leurs terrains. Cette délimitation officielle est prévue par la loi et elle permet à chaque propriétaire d’effectuer ses travaux dans la zone prévue pour son bâtiment.
La définition de la nature du sol et l’anticipation de l’évacuation des eaux
Il existe plusieurs types de sol : meuble, rocheux, argileux et sableux.
Le sol meuble est un sol facile, ne nécessitant pas de traitement spécifique ni de moyens mécaniques importants. En revanche pour les sols rocheux, il peut être utile d’utiliser un équipement spécifique, comme un marteau piqueur ou un brise-roche.
Quant aux sols argileux, ils requièrent quelques précautions particulières, notamment pour le choix des fondations et de la solution d’assainissement non collectif. Les sols argileux ont en effet un risque de gonfler ou de se rétracter au fil du temps.
Enfin, les terrains sableux, dits aussi limoneux, sont délicats et peu compacts. Sur une surface en pente, un sol sableux peut provoquer un éboulement.
Quel que soit le type de terrain, il est primordial de prendre en considération le facteur humidité au sol. Il faut alors prévoir et anticiper l’évacuation des eaux, afin d’éviter des éventuels mouvements du terrain. A cette étape, les points d’eau doivent être asséchés et un drainage des fondations peut être nécessaire. Afin de faciliter l’évacuation des eaux de pluie, il est possible de creuser un sillon, de mettre en place des canalisations ou de poser des drains.
Pour les environnements plutôt secs, le terrassement devient plus simple, car le sol facilite l’évacuation des déchets.
Le talutage
C’est une opération qui concerne les terrains en pente, pour déterminer comment cette pente peut être exploitée ou aménagée. Le talutage peut aussi être effectué dans le cas de construction d’une piscine. Suivant la nature de la pente, il peut être nécessaire de poser des protections anti-éboulement, des consolidations ou de planter des végétaux. Ces plantations doivent être ancrées à l’aide de grillages ou de filets afin d’éviter les érosions.
Le talutage d’une piscine consiste en une consolidation des bords de la piscine, afin d’éviter tout risque d’effondrement.
Le déblaiement
L’étape du déblaiement prend place après avoir analysé le sol, évacué les eaux et effectué le piquetage et bornage. Une fois toutes ces précautions préalables prises, le cœur de l’opération peut alors démarrer, à savoir le déblaiement. Cette phase consiste à retirer le surplus de terre pour remettre le terrain au niveau souhaité, au cas où il était surélevé.
L’opération de déblaiement nécessite des équipements spéciaux tels qu’une pelle mécanique, ou une niveleuse. Le déblaiement comprend deux étapes importantes : le décaissement et la fouille.
Le décaissement, dit aussi décapage, permet de retirer du sol la terre végétale. Le problème avec cette terre c’est qu’elle contient de la matière organique, donc « vivante », qui peut ainsi altérer la stabilité du terrain.
Vient ensuite l’étape de la fouille, qui s’effectue soit en excavation, soit en tranchées. La fouille en excavation est destinée au terrassement des terrains de plus de 25 cm d’épaisseur. Elle consiste à creuser un grand trou dans le sol, opération nécessaire si vous voulez construire un sous-sol ou une piscine. En ce qui concerne la fouille en tranchées, elle est effectuée dans la réalisation de réseaux et ne doit pas dépasser 2 mètres de large et 1 mètre de long.
Il est important de noter que certaines ressources qui composaient votre terrain et qui ont été déblayées sont précieuses. C’est ainsi que la terre végétale peut être gardée de côté pour une utilisation future, comme une re-végétalisation du terrain après terrassement, ou un remblaiement des abords d’une piscine par exemple. De même, sachez que le transport de terre engendre une augmentation de votre facture.
Le remblaiement
Après avoir évacué la terre et les gravats, et une fois le terrain nivelé, place à l’étape du remblayage. Elle consiste à préparer l’installation du socle de la fondation de la future construction, en étalant une couche de remblai. C’est une opération qui permet de remplir les creux du sol pour obtenir une surface parfaitement plate et homogène.
La construction sera bâtie en dessus de ce remblai, c’est pourquoi il est impératif qu’il soit bien compacté. Le remblaiement doit donc être effectué par passes de 50 cm chacune, suivies par un compactage méthodique. C’est une phase qui n’est pas anodine et peut engendrer des glissements, des affaissements ou des tassements de terrain. Un remblaiement sauvage peut avoir de lourdes conséquences sur votre maison, qui risquerait de se briser sur les parties situées au-dessus d’un remblai mal compacté.
Il est primordial de ne pas négliger l’importance de cette étape en faisant appel à de vrais professionnels.